Quels sont les symptômes des crampes aux mollets ?

Les maladies musculaires qui provoquent des crampes dans les muscles des membres inférieures, surtout au niveau de la jambe et des pieds sont rares. Néanmoins, des crampes douloureuses au niveau du mollet et du pied peuvent se produire au même titre que certaines maladies musculaires. Les myotonies et les problèmes métaboliques dans le muscle lui-même en sont des exemples.

Quels sont les différents types de crampes dans les jambes ?

On distingue souvent deux types de crampes musculaires dans les jambes : les crampes essentielles, qui sont bénignes et passagères ; les crampes secondaires, qui résultent d’une affection sous-jacente de l’organisme. Il arrive que les crampes aux mollets et aux jambes soient aussi classées de la façon suivante : les crampes au repos, qui se manifestent généralement la nuit (crampes nocturnes) ; les crampes à l’effort, qui font partie des blessures musculaires fréquentes chez les sportifs ; les crampes de grossesse, qui surviennent fréquemment chez les femmes enceintes à partir du troisième trimestre de grossesse.

Causes

Les myotonies ou les troubles du tonus musculaire peuvent être une des causes des crampes au mollet. La myotonie signifie qu'un muscle est réticent à se détendre après une tension arbitraire. La séquence rapide de contraction et de relaxation des muscles individuels nécessaire à des mouvements harmonieux est donc perturbée dans le cas de maladies musculaires qui se produisent assez rarement dans l'ensemble. Cela se manifeste par exemple dans le relâchement tardif de la main après une forte poignée de main (myotonie de la main) ou dans l'ouverture lente des yeux après la fermeture des paupières : les canaux ioniques des cellules musculaires n'absorbent que de manière incorrecte les stimuli nerveux et ne les transmettent plus correctement. C'est pourquoi les médecins parlent aussi de maladies des canaux ioniques des muscles squelettiques. Ils font la distinction entre les dystrophies dites myotoniques et les myotonies non dystrophiques. La dystrophie signifie que la structure et la fonction des muscles sont altérées, une sorte d'atrophie. Un troisième groupe de troubles comprend les paralysies périodiques causées par des changements dans la teneur en potassium du sang (terme technique : paralysies périodiques dyskaliémiques). C'est là que se produit la non-excitabilité ou la sous-excitabilité temporaire des membranes des cellules musculaires. Comme ces maladies sont héréditaires, les tests génétiques font partie du programme de diagnostic de la myotonie. Cela a parfois des conséquences sur la thérapie, c'est-à-dire sur la possibilité d'utiliser certains médicaments. 

Les symptômes

Les premiers signes de la myotonie congénitale de Thomsen sont souvent observés chez les jeunes enfants. Ils ont des difficultés à saisir ou à tenir des objets, tombent plus facilement. Les muscles du mollet sont très tendus et deviennent raides. Les pointes du pied pointent vers l'avant. En outre, les attaques de paralysie, la douleur musculaire dans différents groupes de muscles. Les muscles contractés ne se détendent qu'avec difficulté. Cela entrave de nombreuses activités. Si un mouvement est répété plusieurs fois, le jeu musculaire fonctionne généralement à nouveau ("phénomène d'échauffement"). Concernant les crampes de mollets dans les myopathies métaboliques (maladies musculaires métaboliques), s'il y a un déséquilibre dans un muscle entre l'apport en oxygène et en nutriments d'une part et la consommation d'énergie d'autre part, le muscle ne fonctionne plus de manière régulée. En d'autres termes, il ne peut plus se contracter, s'étirer ou se détendre dans la mesure nécessaire. Les perturbations du métabolisme du sucre (glycogène) et des graisses sont principalement dues à des défauts héréditaires tels que les troubles de stockage du glycogène. Ils ont des effets différents. Selon le tableau clinique, les fonctions des organes internes tels que le cœur, le foie, les reins et les voies respiratoires sont affectées, et les muscles squelettiques peuvent être affaiblis, douloureux, se rompre, se raidir et avoir une tendance accrue aux crampes. Des crampes aux mollets sont possibles dans ce contexte, mais ne font pas partie des symptômes prédominants. Les plaintes se produisent souvent sous l'effet d'un stress physique, par exemple dans le cas d'une carence en phosphorylase (syndrome de McArdle), une maladie héréditaire. Le repos, mais aussi du sport à intensité modérée peuvent soulager les douleurs, tandis qu'un effort excessif peut déclencher de dangereuses rechutes.

Prévenir les crampes

Pour éviter les crampes, notamment chez les sportifs, il est essentiel d'avoir une bonne hydratation avant, pendant et après l'effort ainsi qu'une alimentation équilibrée (et notamment en consommant des bananes et fruits secs). De même, l'échauffement avant la séance d'entraînement et des étirements efficaces après l'effort sont importants. Il est recommandé également de respecter les temps de récupération. De manière générale, réduire sa consommation d'excitants et ne pas fumer. 

Diagnostic et thérapie

Outre l'examen physique et les antécédents de santé, le prélèvement sanguin et l'électromyographie sont importantes pour le médecin. Les examens de base peuvent être complétés par l'imagerie par résonance magnétique, des tests génétiques spéciaux et l'examen des tissus fins du tissu musculaire (biopsie). Le traitement dépend des symptômes. De nombreux patients n'ont besoin de médicaments que dans certaines situations et pour une durée limitée, comme les relaxants musculaires et les antispasmodiques. Ils peuvent souvent mener une vie largement normale malgré leurs symptômes. Dans la plupart des cas, aucun traitement n'est justifié : lorsque la crampe survient, il faut conseiller au patient de cesser son activité et d'étirer le muscle douloureux (par exemple, en cas de crampe du mollet, conseiller de tirer progressivement les orteils et le pied vers soi). Il est possible d'appliquer du chaud et de masser doucement le muscle. Parfois, une supplémentation en magnésium peut être utile, avec l'avis du médecin ou du pharmacien. Lorsque les crampes deviennent invalidantes, certaines médicaments peuvent être efficaces. Enfin, lorsqu'une cause est retrouvée, le traitement est celui de la cause.